La série B des fonds étrangers regroupe l’ensemble des sous-séries correspondant aux départements de l’Algérie « française » (Alger, Oran, Constantine), aux deux protectorats qu’étaient la Tunisie et le Maroc, ainsi qu’aux seize anciennes colonies sub-sahariennes (Madagascar, Djibouti, Sénégal, Mauritanie, Soudan, Burkina, Guinée, Côte d’Ivoire, Bénin, Niger, Afrique Équatoriale Française (AEF), Moyen Congo, Gabon, Centre Afrique, Tchad et Cameroun). Chaque entité géographique disposait d’un service de recensement produisant ces propres registres, ce qui peut expliquer la forme diverse et variée que peuvent prendre ces archives matriculaires.
Ici, l’ensemble des registres ou feuillets nominatifs de contrôle (FNC) de ces dix-huit pays ou départements sont décrits. Ces sous-fonds sont le résultat des transferts de compétences des bureaux de recensement, après la décolonisation. Ils ont été confiés au soin du bureau central des archives administratives militaires (BCAAM) pour faire valoir des droits à pension ou à décoration.
Chaque pays ou département correspond à une sous-série, le tout étant regroupé dans un seul même répertoire pour la cohérence du répertoire numérique sur une période donnée. Dans ce répertoire numérique, le parti pris était de décrire l’ensemble des registres matriculaires couvrant le premier conflit mondial. Toutefois, ces sous-fonds ne présentant que peu de registres antérieurs à cette période, la décision de décrire tous les registres matriculaires présents au centre des archives du personnel militaire (CAPM) est prise. C’est pourquoi ce répertoire couvre une période pouvant aller de 1866 (pour les plus anciens) à 1918 en principe.
Dans un premier temps, les archives mises en ligne sont celles du Maroc et des trois départements de l’Algérie coloniale : Alger, Oran et Constantine. Elles sont accompagnées de leur description registre par registre. Les registres sont toujours accessibles dans leur intégralité via ce lien.
Désormais, la recherche nominative est possible parmi les registres matricules numérisés et indexés.
Ces registres ont été indexés dans le cadre du projet RegistrIA mené en 2021 par le Service historique de la Défense (SHD). Grâce à l’intelligence artificielle, plusieurs milliers d’informations manuscrites ont pu être extraites automatiquement de ces documents offrant la possibilité au public d’effectuer une recherche par mot-clé pour accéder instantanément à la fiche signalétique numérisée.
L’usage de l’intelligence artificielle a permis un gain de plusieurs années dans l’indexation de ces registres dont les originaux sont conservés au Centre des archives du personnel militaire à Pau (SHD).
Cette base de données concerne, dans un premier temps, 353 registres indexés grâce à l’intelligence artificielle. Elle sera complétée au fur et à mesure.